À PROPOS

Marque de vélo historique née au début du XXe siècle, Royal Asport est une saga humaine, sportive et industrielle qui a débuté à Oloron Sainte-Marie, dans le Béarn.
La version 21e siècle de Royal Asport perpétue l'idée du vélo pyrénéen avec des bicyclettes sur mesure aux performances modernes, une collection de vêtements et d'accessoires et des séjours sportifs conçus pour profiter de l'art de vivre dans les Pyrénées.

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Les origines de Royal Asport remontent à 1911, à Oloron Sainte-Marie, au pied des Pyrénées. Une histoire de famille. Joseph Habierre, de son vrai nom Josemaria Javierre Rapun, fut le premier Espagnol à courir le Tour de France, en 1909. Il vint s'installer en France, près de Pau, en 1892, dans les bras de sa mère Orosia, originaire de Borau en Aragon. Orosia traversa les Pyrénées à pied, avec ses cinq enfants. Joseph, devenu casseur de pierres et cycliste aux performances hors du commun, courut et termina le Tour en 1909 et 1910, sous le nom d'"Isolé" ("Indépendant").

En 1911, le patron du Tour, Henri Desgrange, lui demande de participer à nouveau ; Joseph refuse, trop passionné par le lancement de son magasin de cycles « Alcyon » à Oloron Sainte-Marie. Plus tard, le magasin est transformé en atelier : Royal Asport est né. Du milieu des années 1950 au début des années 1960, Royal Asport fournit les vélos de la célèbre équipe espagnole KAS. En 1961, la marque devient même co-sponsor : l'équipe KAS Royal Asport brille sur de nombreuses courses en Espagne et en France, notamment sur La Vuelta et Le Tour. Quelques années plus tard, Royal Asport change de nom pour devenir Regina Sport, qui produit pendant 30 ans des milliers de cadres, roues et vélos à Oloron Ste-Marie, au pied des Pyrénées.

La nouvelle ère de Royal Asport se concentre sur des vélos orientés « Performance » pour le gravel et la route, avec des cadres en acier ou en carbone sur mesure et des assemblages uniques. Conçu et assemblé dans les Pyrénées, chaque cadre fabriqué à la main et numéroté est unique. Nous sommes fiers de toujours concevoir et créer des vélos avec des assemblages différents, du jeu de direction à la tige de selle en passant par les gaines de câbles...

Notre héritage

D’un petit village des Pyrénées aragonaises aux routes du Tour de France, d’Alcyon à Regina Sport, d’une épopée familiale à une saga industrielle, l’histoire de Royal Asport est unique. En reprenant la marque début 2019, nous avons également repris son histoire. C’est notre héritage, et nous sommes ravis de le partager avec vous.

Joseph Habierre est le premier Espagnol à courir le Tour de France en 1909. Le Tour a 7 ans, et Joseph en a 21. Deux ans plus tard, il décline l'invitation officielle d'Henri Desgrange pour participer à l'édition 1911 car il préfère s'occuper de son magasin de cycles à Oloron Sainte-Marie, sa ville d'adoption. Dans les années 1950, ses enfants Cécile et Auguste transforment le magasin en atelier, construisant les vélos les plus avancés de l'époque : Royal Asport est né.


Royal Asport première époque.

De Borau à Oloron : une histoire pyrénéenne

En 1911, Henri Desgrange, créateur du Tour, invite officiellement Joseph Habierre à participer à l’épreuve : « J’espère que cette année encore tu participeras au Tour de France. Avant de prendre une décision, pense à la gloire qui revient à tous les coureurs qui y participent. » Joseph Habierre décline l’invitation de s’occuper du magasin de cycles qu’il vient d’ouvrir à Oloron Sainte-Marie et qui deviendra quelques années plus tard le premier atelier d’assemblage des cycles Royal Asport.

Joseph Habierre, Tour de France rider & cyclist.

En 1907, à 19 ans, Joseph Habierre remporte plusieurs courses sur piste au vélodrome de Bois Louis à Pau. En août 1908, il remporte la course de Monein-Artix. Quelques jours plus tard, il remporte les 100 km Pau-Puyoo-Pau en 3h11, un record qui tiendra pendant de nombreuses années. En 1909, il participe au Tour de France. Habierre a 21 ans et est le premier Espagnol à participer au Tour, qu'il fait en « isolé », c'est-à-dire seul, sans aucune aide ni équipe. Il termine l'épopée de 1909, la plus froide jamais courue à ce jour, en se classant 6e des isolés et 17e au général.

José María Javierre Rapún était le troisième fils de Justo Javierre, un humble ouvrier de Javierregay, et d'Orosia Rapún, née à Casa Soro, Borau, Huesca. Les mauvaises conditions dans la région ont forcéJuste et Orosia émigre en France avec sa progéniture. Ils franchissent le col du Somport en 1892 à pied, emportant peu de biens et cinq enfants : deux encore jeunes et un bébé qu'elle allaite encore. José María a quatre ans. Ils s'installent à Lescar, à proximité de Pau, où leur patronyme fut mal orthographié dans l'histoire : « Javierre » devint « Habierre », nom qui résonne encore à Oloron Sainte-Marie et ailleurs dans les Pyrénées.

En 1910, les Pyrénées font leur première apparition sur le Tour de France. Joseph Habierre termine 24e au classement général de cette édition difficile, au cours de laquelle le vainqueur final Octave Lapize accuse les organisateurs du Tour d'être des assassins, après les ascensions éprouvantes des cols de l'Aubisque et du Tourmalet.

Élevé en France sous le nom de Joseph Habierre et toujours espagnol, il participa au Tour de France en 1909 et 1910 sous le drapeau ibérique. Joseph obtint la nationalité française après quatre années dans la Légion étrangère au service de son pays d'adoption pendant la Grande Guerre.

Joseph capitalise sur son expertise cycliste pour ouvrir un magasin de cycles à Oloron-Sainte-Marie, sous la marque Alcyon avec laquelle il avait roulé pendant le Tour. La famille Habierre développe l'atelier pendant deux générations et deux guerres mondiales, pour finalement créer "Royal Asport" dans les années 1950 pour assembler et fabriquer des vélos à Oloron.

LISEZ NOTRE MANIFESTE

Textes et images sur Joseph Habierre

L’histoire de José María Javierre, dit Joseph Habierre, premier Espagnol à participer au Tour de France, a été racontée dans de nombreux articles de presse en Espagne, dans des livres sur l’histoire du Tour et dans un documentaire vidéo. Notre rêve : un film sur sa mère, Orosia. Car si Joseph est devenu cet incroyable champion cycliste et cet homme exceptionnel, c’est à sa mère qu’il le doit. Et rien que pour cela, nous devons rendre hommage à Orosia.


Christian Laborde est un écrivain-cycliste, ou un cycliste-écrivain. Comme nous, il est fou amoureux des Pyrénées et du Cyclisme. Dans son merveilleux « Abécédaire » du Tour de France, avec la lettre « H » comme « Hinault », on peut lire un magnifique texte sur Joseph Habierre... Cliquez ici pour en savoir plus.

Le documentaire « Javierre, isolé » réalisé par les frères Ignacio et Carlos Naya raconte l’histoire du premier Espagnol à participer au Tour de France : José María Javierre, connu en France sous le nom de Joseph Habierre. En 1909, Joseph a terminé le Tour à la 17e place. Il a couru à nouveau l’année suivante, terminant à la 24e place.

Diego Camarero et les habitants de Borau participent au documentaire. [voir la bande annonce]

“H as in Habierre Joseph”, a text by Christian Laborde, “Le Tour de France”

« Le premier coureur espagnol du Tour de France n’est pas, comme on l’écrit souvent, Vicente Blanco, dit Le Boiteux, mais Joseph Habierre, nom français de l’Aragonais José Maria Javierre Rapaun. José Maria est né le 4 février 1881, à Jaca, dans une famille pauvre. Une famille avec 5 enfants : Miguel, Candida, José Maria, Luis, Damacio. Une famille qui partage son toit avec deux autres familles tout aussi pauvres. Pauvreté, choléra, variole : c’est l’Aragon où vit José Maria. L’épidémie tue son père Busto. Orosia est désormais seul avec 5 enfants à nourrir. Partir. Il faut partir. Traverser les Pyrénées, la frontière, rejoindre la France. Comme le font tant de familles d’Aragon. Une fois la frontière franchie, Orosia arrive, avec des petits et des baluchons à Lescar. José Maria devient casseur de pierres dans une carrière à l’âge de quinze ans et se fait appeler non pas Javierre mais Habierre. Il devient Joseph Habierre. Il se sent Français. D'ailleurs, il parle la langue française. Il parle aussi l'occitan. L'occitan est la langue des autres casseurs de pierres qui embauchent des gens comme lui à 5 heures du matin. Joseph avait 17 ans quand il a acheté son premier vélo. Quand il ne casse pas de pierres, il pédale comme un fou, comme un fou, jamais fatigué, les reins d'acier, les jambes de feu. Le voilà qui court. Le voilà, la terreur du Béarn. Il a gagné Monein Artix Monein puis Pau - Puyoô - Pau. La terreur, oui, car il gagne aussi bien sur route que sur piste du vélodrome de Pau, à Bois-Louis. Il dit à Orosia qu'il veut faire le Tour de France. Il va le faire. Il s'inscrit. Lors de l'inscription, il indique qu'il s'appelle Joseph Habierre et qu'il est français. C'est un peu le mensonge, la nationalité française demandée ne lui a pas encore été accordée. Le 5 juillet 1909, Joseph Habierre prend le départ du Tour, sur un vélo Alcyon, dans la catégorie « isolé ». Il est sans doute le seul coureur du peloton à parler trois langues : le français, l’espagnol et l’occitan. Habierre se bat, seul, comme les autres coureurs isolés. Il se bat et souffre dans la troisième étape Metz Belfort, 415 kilomètres. Il franchit la ligne d’arrivée en morceaux, en morceaux, désossé, mort. Le Tour est dur, épuisant. Mais casser des pierres : transporter deux mètres cubes de pierre par jour, c’est encore plus dur. C’est ce que Joseph se dit, pour chasser de son esprit l’envie d’abandonner. Il ne baisse pas les bras et, le 21 juillet, lors de l’étape Toulouse – Bayonne, il quitte le peloton pour rentrer en tête dans sa ville, Lescar. Joseph Habierre prend la tête à Lescar. Devant lui, au-dessus de la route, tenue par deux pylônes en bois, une banderole. Que dit la banderole ? Elle dit « Vive Habierre ». Et qui l’attend, au bord de la route, sous la bannière ? Sa mère, Orosia. sa mère, il dit : merci. A sa mère, il dit : « Les pierres sont finies, et je vais voir Paris. » Joseph Habierre verra Paris. Il se classe 17e de ce Tour de France remporté par François Faber. Joseph, il fait un autre Tour en 1910, se classe 24e, et repart. Il se rend à Oloron-Sainte-Marie pour ouvrir un magasin de cycles. Magasin qu’Henri Desgrange lui demande lui-même de quitter pour rejoindre les routes d’un Tour auquel il fait honneur. En vain. Joseph Habierre ne quittera son magasin que pour s’engager dans la Légion étrangère et partir au front. Intendant, blessé à Verdun, Joseph Habierre est décoré de la Médaille militaire, de la Légion d’honneur, et obtient enfin la nationalité française.

La bande annonce du documentaire « Javierre, Isolé », sur l’incroyable histoire de Joseph Habierre dit « L’Espagnol de Lescar ».

@laisole_pirineos http://laisole.com/

Toutes les images ont été tournées par Diego Camarero et son équipe à Borau, village d'Espagne de la communauté autonome d'Aragon, province de Huesca, et lieu de naissance de Joseph Habierre. Pour les amoureux des Pyrénées, Borau est une perle perchée à 1000 mètres d'altitude, avec un panorama à 360° à couper le souffle.

En hommage à Joseph, le CC Borau organise chaque année en juin « La Isolé », une épreuve cyclosportive aussi fatigante que belle, avec des parcours exceptionnels : GranFondo, Gravel et Vintage.

Articles de presse et archives sur Joseph Habierre, Royal Asport et l'équipe KAS Royal Asport.



« Joseph Habierre, le casseur de pierres qui rêvait du Tour de France » par David Guenel pour Velo-Club.net

VOICI notre héritage


Notre équipe

Manifesto

Nous sommes Marc Duchesne et Diego Camarero, nous venons de France et d’Espagne, nous sommes des amis proches et nous partageons les mêmes passions pour le vélo et les Pyrénées. Nous sommes les rêveurs et faiseurs de Royal Asport, version 21e siècle.


Lorsque en 2020 nous avons décidé de travailler ensemble à la renaissance de Royal Asport, notre objectif était plus ambitieux que de simplement relancer une autre vieille marque de cycles. Notre objectif est d’honorer l’héritage de Joseph Habierre et de sa famille.


Nous souhaitons développer ici dans les Pyrénées Occidentales un écosystème durable basé sur le cyclisme.


Pour cela, nous allons :
• Concevoir et assembler des bicyclettes à Oloron Sainte-Marie, Béarn et Borau, Aragon ;
• Organiser des événements pour encourager les cyclistes et les touristes à circuler à vélo en Aragon, en Béarn et dans les régions avoisinantes ;
• Évangéliser le monde en accompagnant les cyclistes dans leurs aventures dans les Pyrénées et à l’étranger ;
• Penser global en valorisant le savoir-faire pyrénéen à travers la planète ;
• Agir localement en développant des activités industrielles et de services avec les habitants des Pyrénées
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Vive le vélo!

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